Valérie Michaud
Le Soleil, lundi 5 juillet 1999

Un retour aux sources réussi

BEAUPORT — Après un gala de fermeture enlevant, les organisateurs et bénévoles du Festival folklorique des enfants du monde ont pu pousser un grand soupir de soulagement. Ils ont non seulement sauvé le festival, mais ils lui ont également donné un sacré coup de fouet.

Même si l'année 98-99 n'annonçait rien de bon pour le festival, qui a dû se mettre sous la protection de la loi de la faillite, il en fallait plus que cela pour décourager les organisateurs. Ils ont décidé de faire peau neuve et de mettre les bouchées doubles par la même occasion.

Une nouvelle équipe a donc pris les commandes et effectué un retour aux sources en rapatriant à Beauport toutes les activités qui s'étendaient jusqu'à Sainte-Foy l'an passé.

Il n'était pas question de se limiter à une dizaine de troupes comme à l'habitude, car la variété était le mot d'ordre cette année. C'est donc 14 troupes internationales qui ont été accueillies en plus des troupes locales et de celles de passage pour un après-midi. Bien sûr, cela a occasionné des problèmes d'hébergement, mais les gens ont vite répondu à l'appel lancé par le festival et tous les jeunes qui désiraient habiter avec une famille ont pu le faire.

La programmation s'est déroulée sans pépin. Le parcours du défilé, qui était plutôt clairsemé dans les années passées, était bien garni de spectateurs et on a fait salle comble durant les galas d'ouverture et de fermeture. Et ce n'est pas tout, "avec un budget deux fois plus petit, on a relevé des défis deux fois plus grands", explique Gür Alp Soykandar, vice-président exécutif du festival.

Le secret : les bénévoles

Le secret de cette réussite? Les bénévoles. En effet, ce n'est pas seulement une meilleure gestion des finances qui a remis le festival sur la bonne voie, mais aussi celle des ressources humaines. Les bénévoles ont accru leur participation dans tous les domaines, même ceux qui étaient jadis réservés à des " professionnels ". Il faut dire que plusieurs bénévoles sont d'anciens danseurs de la troupe hôtesse Danse Tradition et qu'ils en ont vu des festivals.

Inquiets pour l'avenir du festival, plusieurs danseurs devenus adultes ont décidé de s'impliquer dans l'organisation du festival. "Ça ne pouvait pas mourir", dit Nancy Paquet. "On a vécu des festivals de l'intérieur et on sait l'influence que ça a eu sur nous", confie la jeune femme qui a découvert la France et la Belgique grâce à Danse Tradition.

Le succès de cette 12e édition du Festival folklorique des enfants du monde prouve qu'il était possible de remonter la pente. "On nous a fait confiance et on s'en est sortis", ajoute fièrement M. Soykandar, qui, comme bien d'autres, songe déjà à un autre tour du monde en 10 jours...

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