Denise Martel Le Journal de Québec, samedi 26 juillet 1997
Après "Le Pèlerin", son documentaire sur le pape Jean-Paul II diffusé le printemps dernier, à la télé, et son excellent film "Le Pardon", qui a fait beaucoup de bruit au moment de sa sorti, en 1993, le cinéaste Denis Boivin est plein de projets. De fait, il faudrait des pages et des pages pour simplement énumérer tous les projets auxquels il travaille. Son plus gros et sans doute celui qui le préoccupe le plus, puisqu'il y travaille depuis 1983, s'intitule "Marie Guyart". Il sagit cette fois dun long métrage, et non d'un documentaire, qu'il compte tourner sur mère Marie de l'Incarnation. Un sujet qui lui tient tellement à cur qu'il n'est pas étranger à sa maîtrise en théologie, ce qui lui donnait accès à certains documents. "Marie Guyart" est plus près que jamais d'aboutir, puisque Boivin vient de recevoir une subvention de la SODEC pour la mise en forme du projet, soit l'épuration du scénario pour en réduire les coûts de production, de même que la collaboration des ursulines de Québec. Comme il s'agit d'un film d'époque, la réalisation du film exige rigueur historique et déboursé assez important. Pour la touche finale du scénario, le cinéaste a même reçu la collaboration amicale du scénariste et dialoguiste français Jean-Claude Carrière ("Cyrano de Bergerac", "Le Hussard sur le toit" ... ) Parallèlement à ce projet, il a récemment fait l'acquisition; pour 10 ans, des droits de diffusion de "Les Montcorbier", série de 13 romans d'aventure fantastique pour la famille, écrits par Mme Suzanne Martel, dont deux ont jusquà présent été publiés. Native de Québec et étudiante aux ursulines, Mme Martel, qui a maintenant 72 ans et qui a mérité, entre autres, le prix du Gouverneur général en 1994, a commence a imaginer les aventures de Montcorbier quand elle n'était qu'une enfant, pour jouer avec sa soeur, elle aussi devenue auteure (Monique Corriveau). Après une interruption d'une dizaine d'années, le troisième roman de la série devrait paraître en septembre aux Editions Boréal. Si l'accueil du publie est aussi bon que prévu, M. Boivin soutient que le potentiel est encore plus grand que "Anne aux pignons verts", le cinéaste espère convaincre un producteur d'en faire une télésérie. Lannée prochaine, il tournera un documentaire pendant le Festival des enfants du monde de Beauport. Il est déjà prévu que "Mazurka" sera présenté à Télé-Québec, le 25 décembre 1998. Un court métrage intitulé "À Coeur découvert" sortira dans les prochaines semaines. De plus, après avoir été refusé par toutes les maisons de production montréalaise, Denis Boivin a vu son scénario "Blindsight" (Vision d'aveugle) acheté par un producteur de Los Angeles. |