François Tremblay
C'est avec une foi inébranlable que Denis Boivin a embrassé la carrière de cinéaste. L'homme n'est pas un nouveau venu et certaines de ses oeuvres, documentaires notamment, ont été vues et célébrées par le public sans que son nom et son visage ne fassent la une des journaux. En 1980, Boivin fonde Les Productions de films Dionysos et réalise, au fil des ans, une poignée de documentaires percutants. L'Âge dort sur le marathonien Phil Latulippe (1980) et Le Pardon, une oeuvre bouleversante qui retrace l'histoire vraie d'un couple de parents qui vont à la rencontre des deux hommes qui ont assassiné leur fille des années plus tôt. Ce film a remporté plusieurs nominations aux prix Gémeaux et le prix Can-Por pour le meilleur documentaire. Il a également remporté le prix de la presse Henri-Langlois au Festival international de Tours. Dans la foulée, Boivin tourne et coproduit avec Euro Média télévision un documentaire sur le pape (Le Pèlerin), Le Suicide et les Jeunes, ainsi que Mère, racontant l'histoire d'un fils qui s'interroge sur la vocation religieuse tardive de sa mère. Parallèlement à son travail de documentariste (son plus récent, La Danse des enfants du monde, vient de passer au réseau TVA), Boivin a réalisé des courts métrages dont À coeur découvert (1997) et Histoire pour enfants (1998). Le premier, qui a été présenté au Rendez-vous du cinéma québécois, au Festival Juste pour rire, à Festimage en France et au Festival international du film de Québec, vient de remporter le premier prix du Festival international du film du Rhode Island. Le second a gagné en juin dernier l'Ours d'argent au Festival des nations à Ebensee en Autriche. Actuellement, le réalisateur planche sur un projet de série télé destinée au même public que celui de Tintin, à savoir la saga romanesque Les Montcorbier de l'écrivaine québécoise Suzanne Martel. Et puis il y a ce fameux long métrage relatant l'histoire de Marie Guyart, pour lequel des vedettes internationales ont déjà été approchées.. . |