www.Russie.net, 16 juin 2003

Première mondiale dans le cadre
du Festival du Cinéma ’ Présence Autochtone’

LE 16 JUIN 2003 / CANADA - RUSSIE

À Montréal tous pour la fête ! Au programme : un long métrage de Denis Boivin avec une histoire autocthono-russe ’ATTACHE TA TUQUE’! Sam, un jeune Algonquin part à Québec rejoindre sa blonde, Migona. Durant le trajet, il s’arrête prendre de l’essence. Une jeune femme russe, Tania, en profite pour se cacher dans son camion. Sam ne pourra pas rester insensible à la détresse de cette jeune femme, en rupture de ban avec la mafia russe. Un trajet en territoire des Premières Nations qui commence dans le parc La Vérendrye et qui se terminera, après mille péripéties, sur la Basse Côte-Nord. Road-movie dans lequel les cultures s’entrechoquent au gré des cahots et se découvrent d’étonnantes solidarités!

Des nations renaissent au grand jour, fortes de leurs traditions et de leur jeunesse. Le printemps se jette éperdument dans l’été. Un tambour est frappé ; une voix ancienne entonne un chant. Et la voix sait que d’autres voix viendront, que grandira la rivière des rêves qui s’expriment à voix haute et que, un jour de printemps, un torrent cascadant se fera entendre. Un mocassin est posé sur le sol, un pas de danse est esquissé. Et le marcheur sait que d’autres chemins s’ouvriront, que d’autres voyageurs auront senti l’appel et que bientôt arrivant sur un rivage hospitalier les convives partageront un festin au même plat. Un enfant naît. Puis bientôt une voix nouvelle reprend à son tour la mélodie des anciens chants, des pas de plus martèlent la terre généreuse et le rêve grandit.

Sam (Wazzy Cheezo) vit avec sa mère (Marianne Cheezo) dans la communauté autochtone anishnabe en Abitibi. Son amoureuse, Migona (Brenda Papatie), est aux études et vit maintenant dans la communauté wendate près de la ville de Québec. Dix heures de route les séparent. L’hiver s’installe et le jeune Autochtone décide de rendre visite à son amie. En chemin, il rencontre Tania (Ioulia Volkova), une jeune Russe dont il partagera la fuite au-delà de toute voie carrossable... Ce film, un road-movie, est en majeure partie tourné dans des communautés anishnabes, innues et wendat du Québec au cours d’un périple de plus de 2500 kilomètres.

ATTACHE TA TUQUE D E / B Y : D E N I S    B O I V I N
Lundi 16 juin, 19h30 et Samedi 21 juin, 18h30,
Cinéma Quartier Latin, Montréal, Canada

CRÉATION/CREATION CANADA 2003 98 MIN 35 MM V.O. FRANÇAISE
INTERPRÉTATION : Wally Cheezo, Iloulia Volkova, Branda Papatie
COLLABORATION : Scénario : Denis Boivin & Anastasia Boulakova
Dir. de la photographie : Jean-François Denis & Alain Dupras
Prise de son : Jean-François Linteau
Montage / Editing : Isabelle Levesque

Concept sonore, mixage : Roger Guérin mpfe
Musique originale : Daniel Bernatchez

Le 21 juin, Jour national des Autochtones est plus que jamais l’occasion de souligner le rôle capital que les Premières Nations ont joué dans l’histoire de Montréal. En présence du maire de la ville, des leaders autochtones et des représentants des gouvernements provincial et fédéral, cette cérémonie scelle les amitiés nouvelles qui se déploient en toute liberté et dignité. Ces gestes de rapprochement et de reconnaissance sont devenus une tradition du festival Présence autochtone.

Le cercle de la vie - Autour du Belvédère Kondiaronk

Toutes les formes de vie de première importance sont rattachées à la Terre-Mère. La croyance de liens étroits essentiels entre les choses de la nature imprègne la performance ritualisée de Jacques Néwashish, Attikamekw de Wémotaci. Une installation évoquant par sa structure un tipi avec en son centre le tambour. Cinq chants rythment le temps comme autant d’appel à célébrer la vie sous toutes ses formes. L’élaboration de l’œuvre est organique et se déploie selon un schéma calqué sur la représentation de l’univers. Les capteurs de rêves placés aux quatre directions de la spiritualité autochtone ponctuent le grand cercle de la vie des aspirations des humains. Au fur et à mesure qu’une structure faite de cercles concentriques se dessine, des chants particuliers accompagnent les gestes des participants et des invités. De longues perches sont fichées au sol. Le cercle s’agrandit et nous pouvons facilement imaginer qu’un jour il contiendra l’humanité entière. Le maire de Montréal, les leaders autochtones et les représentants des gouvernements provincial et fédéral sont invités à se joindre aux participants et à poser à leur tour le geste d’amitié qui viendra compléter la performance. Jacques Néwashish frappe son tambour et sa voix s’élève, portée par un chant de grâces.

[ Revenir à la liste des articles ]