Attache ta tuque! Première Chaîne de Radio-Canada, 24
janvier 2005 Extrait de l'émission CHASSÉ-CROISÉ, rendez-vous hebdomadaire des radios francophones publiques en 12 min. Diffusée sur Radio-Canada, Radio France, Radio Suisse Normande et Radio-Télévision Belge d'expression Française. Chronique de Colette Mersy sur l'actualité culturelle au Québec: INTRO: Et nous restons en Inde où les festivals cinématographiques de Poona et de Goa ont présenté un film québécois qui nous fait voyager au Canada d'une communauté autochtone à l'autre. Un road movie, Colette Mersy, auquel le public indien semble s'être identifié. COLETTE MERSY: Oui, il y a 53 nations autochtones au Canada qui ont chacune des langues différentes et qui communiquent entre elles en anglais, d'où le parallèle avec l'Inde. Le film Attache ta tuque! de Denis Boivin met en scène un algonquin, qui fait la route en camion du Lac Simon en Abitibi dans le nord du Québec jusqu'à Natashquan près du Labrador à la rencontre de différentes nations autochtones. Le hasard fera qu'il voyagera avec une jeune femme russe en cavale. Le réalisateur Denis Boivin n'est pas autochtone lui-même mais fréquente assidûment ces populations depuis des années et il leur a consacré plusieurs documentaires. On l'écoute: "Ça faisait un petit bout de temps que je voulais faire une uvre de fiction autochtone, qui traite des problèmes autochtones contemporains. Toute l'écriture s'est faite aussi du point de vue d'une russe qui découvrait elle-même les autochtones du Canada. Pour moi, c'était très important de faire une comparaison entre ceux qui ont vécu le communisme, qui ont vécu la chute du mur de Berlin et les autochtones. Je faisais un parallèle entre le changement d'attitude de société qu'ils visaient et celui que les autochtones du Canada peuvent vivre. Ne serait-ce que tout le problème de "déracination" imposé par le Gouvernement du Canada, ça c'est 50 ans de mur culturel." Les festivals de Goa et de Poona en Inde sont donc les premiers à avoir demandé le film. Il a aussi été retenu par le Festival du Film Indépendant de Lille, en attendant de trouver son public au Canada, ce qui semble difficile pour l'instant |