Les enquêteurs chargés de trouver une piste qui va
les conduire à l'assassin de l'homme trouvé, criblé de balles, mardi soir, à Wendake,
sont devant un dossier dont l'intrigue s'épaissit au fur et à mesure de leurs
recherches.
Leur seule certitude, c'est que l'homme, dont ils ont établi l'identité, n'est pas un
personnage qui gravite dans le milieu des motards criminels.
Une vérification effectuée dans les dossiers du
ministère de la Justice permet d'établir que Guy Gagné, âgé de 33 ans, demeurait à
Québec, et qu'il n'était pas un habitué du palais de justice pour les sujets concernant
le monde de la drogue. Tout au plus, une condamnation au paiement d'une amende de 350 $,
en 1992, pour facultés affaiblies, le reste de ses apparitions devant un tribunal étant
des affaires d'ordre pénal (par exemple: code de la sécurité routière), donc à l'abri
d'un emprisonnement."On vérifie auprès de son entourage pour voir si, ces derniers
temps, il n'aurait pas eu des contacts avec des gens du milieu criminel", a commenté
la policière Ann Mathieu, de la Sûreté du Québec.C'est cette organisation qui a pris
la relève des policiers autochtones du Village Huron, comme le veulent les ententes quand
il s'agit d'un meurtre. C'est aujourd'hui aussi que sera finalement effectuée l'autopsie
sur le corps de Guy Gagné. En plus d'indiquer combien de balles a reçues la victime,
celle-ci permettra d'établir si les douilles de calibre .20, retrouvées à proximité du
cadavre, sont bien celles qui ont servi à son assassinat.
Quand les premiers policiers de Wendake sont
arrivés dans la cour de la sablière Bernard Sioui, où un employé de la manufacture de
raquettes GV avait trouvé l'homme sans vie, ils ont procédé à une première
vérification des lieux et n'ont pas trouvé l'arme du crime.
- Claude Vaillancourt