Les Premières Nations
Dans le territoire qu'occupera la Nouvelle-France, on retrouve plusieurs nations
autochtones. Nous vous présentons les deux principales familles relatées dans notre
scénario à larrivée de Marie Guyart-Martin en 1639 : les
Algonquins et les Iroquoiens.
La grande famille Algonquine.
Les Algonquiens sont subdivisés en plusieurs nations : Algonquins, Crees,
Ojibwés, Micmacs, Naskapis, Abénaquis, Innus (Montagnais).
Peuple très brave et d'humeur jovial, la famille algonquine se liera instantanément
d'amitié avec les Français. Dès son arrivée Marie GUYART-MARTIN connaîtra les Innus
(ou Montagnais). Ils aiment beaucoup faire du troc avec les Français surtout pour obtenir
des fusils dans l'échange.
La grande famille Iroquoienne.
Elle aussi sont subdivisés en plusieurs nations : Hurons-Wendats, Tobaccos et
confédération iroquoise.
Les Iroquoiens habitaient originalement la région des Grands Lacs. Leurs villages
étaient généralement fortifiés et très grands. Ils habitaient des "maisons
longues" très distinctives qui pouvaient atteindre jusqu'à 200 pieds de long
(65 mètres). Ces structures étaient construites de bois et recouvertes d'écorce d'orme.
Sédentaire, la société iroquoise était soumise à une hiérarchie matriarcale,
c'est-à-dire que les femmes étaient les propriétaires terriens et déterminaient les
liens de parenté. Après son mariage, un homme allait vivre dans la maison longue de sa
femme et leurs enfants devenaient alors membres du clan de celle-ci.
Au début du XVIIe siècle, les Hurons-Wendats cultivaient environ 2800 hectares
de terre. On dit que, chez eux, il était plus facile de se perdre dans un champ de maïs
que dans la forêt. La Huronie était rien de moins que le grenier des tribus du Nord.
La guerre entre Iroquois et
Hurons-Wendats
Du surnom "Irinakhoiw" qui signifie "langues de serpent", les
hommes Iroquois
étaient les plus féroces guerriers d'Amérique. Réunis en une confédération de
cinq nations: les Agniers (Mohawks), les Onneitouts, les Onontagués, les Goyogouins et
les Tsonnontouans.
Les Hollandais et les Anglais se serviront d'eux pour plusieurs raids de guérilla sur
la jeune colonie française. Les Anglais échangeront aux Iroquois des scalps de colons
Français contre des fusils. Les guerriers Iroquois massacreront sans pitié et à
plusieurs reprises les paysans de la Nouvelle-France.
Les Hurons-Wendats étaient probablement les alliés les plus fidèles aux Français.
"Wyandots", leur vrai nom, signifie "peuple insulaire". Ils occupaient
un territoire de 2300 kilomètres carrés, région appelée "Huronie". Un début
du XVIIe siècle, on estime que la population huronne comptait environ 30 000 individus.
Vivant principalement de l'agriculture et du commerce (maïs et tabac), la nation huronne
était, à cette époque, l'un des groupes les plus prospères d'Amérique du Nord. La
zone commerciale des Hurons était considérable. Les Hurons-Wendats étaient bien
conscients de la supériorité de leur système de commerce et très orgueilleux de
l'influence dont ils jouissaient parmi les autres peuples amérindiens. Ils refusaient
d'ailleurs d'apprendre d'autres langues que la leur, forçant ainsi les Indiens qui
trafiquaient avec eux à apprendre le huron-wendat.
Mais leur alliance aux Français ne fera qu'exacerber leurs ennemis de longue date, les
Iroquois. Ainsi, la Huronie sera mise à feu et à sang par ces derniers en 1649. C'est
alors un long exode qui commence. Quelques centaines de survivants viennent se réfugier
à Québec et ils sont reçus par les Ursulines comme le présente très bien notre
scénario " Marie Guyart-Martin ".
Les Hurons-Wendats se fixent de façon permanente dans la région de Québec, plus
précisément à La Jeune-Lorette en 1697. L'harmonie entre les deux peuples est
complète. Malgré le fait qu'on ne comptait qu'environ 179 membres en 1829, la population
huronne se chiffre maintenant à 2751 membres dont 1100 résident toujours à Wendake
(Jeune-Lorette, Québec). Ils forment aujourd'hui une petite communauté prospère.